Association de l’UDAF
Enfance et familles d’adoption

Une association pour les parents adoptifs

Adoption: l’association est constituée de parents d’enfants adoptants. Elle accompagne les familles adoptives après l’arrivée de leur enfants mais aident aussi les postulants à l’adoption dans leurs démarches. 

Naissance en 1962
La Fédération Enfance et Familles d’Adoption existe depuis 1953, mais l’EFA Manche verra le jour en 1962, sous l’impulsion de son premier président Henri Chatelet. Les objectifs sont simples “A tout enfant une famille”. Des objectifs aujourd’hui qui n’ont pas changés, indique sa présidente Annie Deguette. “Tout enfant, d’où qu’il soit, quel qu’il soit, a le droit de grandir auprès de parents qui l’aiment, le respectent et l’aident à devenir un adulte serein et responsable”. Enfance & Familles d’Adoption s’emploie à faire connaître et respecter les droits de l’enfant, en particulier son droit à avoir une famille, reconnu par la Convention internationale des droits de l’enfant.

 “L’adoption n’est pas une action
humanitaire”
Toutefois une adoption ne s’improvise pas, “elle se prépare, s’accompagne“. Conscient de la nécessité d’accompagnement des familles, l’association organise des stages de pré-adoption. “Il s’agit avec l’aide d’un pédiatre, d’un psychologue, des responsables d’associations, d’esquisser les contours du projet, de mieux comprendre les enjeux de l’adoption pour l’enfant, pour les futurs parents et pour les frères et soeurs”.

Des enfants de plus en plus grands!
Toutefois, dans ce parcours à l’adoption,
les parents sont parfois confrontés au fait que les enfants sont de plus en plus nombreux à devenir adoptables tardivement. “L’âge moyen auquel l’enfant devient adoptable en France se situe autour de 6 à 7 ans (hormis les adoptions de nouveaux nés). A l’international seulement 13% des adoptés ont entre 0 et un an. D’autant plus qu’entre les deux, une autre histoire a déjà eu lieu. “L’enfant arrive avec un passé déjà riche d’événements qui l’ont façonné et qui le marqueront à jamais.” Il faut prendre le temps de “faire famille“ avec l’enfant.

Toutefois, la scolarisation tardive pose problème !

Pour la présidente d’EFA Manche, se pose la question de la scolarisation. “Les familles se heurtent parfois au manque de souplesse de l’Éducation Nationale. Un enfant de six ans qui n’a jamais été scolarisé, qui ne maîtrise pas la langue française ne peut pas intégrer le niveau de classe correspondant à son age. Il faut tenir compte de son vécu de ses besoins, de son histoire.”

La question des origines 
“L’enfant adopté a le droit de savoir qui il est», ajoute Annie Deguette. “Les parents doivent pouvoir tout lui dire des chemins qui les ont fait se rencontrer et de son histoire première”. En d’autres termes, il s’agit de “dire l’adoption” et ses raisons, au rythme des questions posées par les enfants, avec des mots qu’ils peuvent entendre, pour les amener à ne plus se considérer comme des “abandonnés”. Pour la présidente d’EFA 50, on peut vivre et se construire bien dans une filiation qui “pour être seconde, n’est pas secondaire.”

 Quand les enfants recherchent un autre visage

Quelques-uns recherchent pourtant
une image, un visage, un nom, “les quêtes ne se ressemblent pas.” Ceux qui se sentent amputés de leur identité doivent être aidés dans la recherche de leur filiation d’origine, à condition que leur quête ne vienne pas accroître la souffrance de ceux qui ne peuvent ou ne veulent (n’ont pu, ou voulu) se sentir parents.

Pour les parents y a-t-il un âge limite ?
Certains pays fixent une différence d’age maximale entre le parent adoptif et
l’enfant adopté.” La France n’en fixe pas dans la pratique; toutefois la commission d’agrément ne recommandera pas des postulants de 60 ans.

Problématiques de l’adoption aujourd’hui ! 

Dans le monde, il y a aujourd’hui une forte baisse du nombre d’adoptions internationales. “On compte 132 millions d’orphelins dans le monde, mais  tous ne sont pas adoptables juridiquement et psychologiquement”, indique Mme Deguette. L’adoption à l’international a aussi considérablement diminué au profit d’une adoption nationale avec la ratification par un nombre croissant d’Etats (98 au total) de la Convention de La Haye sur la protection des enfants. Le texte met en avant leur “intérêt supérieur”. L’adoption dans les pays signataires à la Convention de La Haye représente 72% des adoptions. “Si les pays d’origine ne confient plus d’enfants à l’adoption internationale parce que les mesures de protection de l’enfance sont mises en place et que l’adoption nationale se développe, on ne peut qu’ en être satisfait”, indique Annie Deguette .“Mais il est à craindre que faute de moyens dans certains pays, les enfants soient condamnés à vivre en institution.”

Pratique
Pour tous renseignements :
EFA MANCHE
Tel : 02 33 05 58 33
www.adoptionefa.org (page Manche)
Une ligne nationale d’ecoute au
0810 00 21 01 (N°AZUR)

http://adoptionefa.org/